vendredi 20 mai 2011

Nikon Primes, the AF 85 mm f/1.8 test

The 85mm f/1.8 AF Nikkor is a short telelens, well suited for reportage or portrait in available light. It's an AF, first manner, with a "screw" and needs a camera with a motor. While focusing, the rear lens moves back and forth and the front lens doesn't rotate. But the focus ring does.

Short and rather wide, it fits well in the hand. In front of a small camera body (Nikon 3100), the weight (400g) is well distributed. The outer barrel is all plastic, the rest is glass and metal. After 20 years of light use, focus got a bit noisier but otherwise it is in perfect condition.

Image quality

In a first series of tests, at f/1.8, small printed letters looked as if they were small blots of ink and hardly readable. Compared to other Nikkor primes at full aperture, the 85mm seemed a bit less accurate. I suspected a bad focus. But after more trials, I draw the conclusion that these results were consistent.

Optical defects

Click on the images to see them full size.
Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 test
Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 test

The 50 mm f/1.8, the 60mm f/2.8 and the 35 mm f/2 all give better defined images in a large centre spot, fully opened. Throughout the field of the 85, edges of bigger letters (black on a white background) are not neatly cut out but slighly fuzzy, like seen through a luminous haze. This is probably a consequence of a residual spheric aberration, a flaw inherent to lenses without parabolic surface and more obvious as diameter grows. Therefore, fast lenses like this 85 mm exhibit optical artifacts like the coma (light sources look like a comet tail) or coloured fringes.

The two images below show a visible coma and purple colour fringes at f/1.8. At f/2.8, these artifacts are not really annoying.

Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 coma
Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 coma

This said, the f/1.8 stop is usable thank to a good general contrast. At this aperture, the light falloff is not really important and isn't noticeable at f/2.8.

When stopped down, to f/2.8, the precision of fine details gets a lot better in the whole field.

Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 test

At f/4, then f/5.6, the image gives an impression of brute sharpness. It looks very close to an other image of the same subject at the same magnification ratio, from a 50 mm or 60 mm Nikkor, compared side by side.
Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 test
Nikon Nikkor 85 mm f/1.8 test

On a DX format, this very good result is even throughout the field.

Shall we conclude ?

In a nutshell, this 85 mm is a good workhorse. Reasonably fast and functional at full aperture, good at f/2.8 and outstanding beyond this stop. It looks modest compared to the awe inspiring, all-metal 85 mm f/1.4 of the same manufacturer. But for a mere 300 €, second hand, you've got a very appealing and yes more modest, alternative.

jeudi 12 mai 2011

IPv4, c'est fini. Allo ? IPv6 ?

La pénurie d'adresses internet IPv4 est pour bientôt. Or, la transition vers l'adressage IPv6 n'est pas achevée, il s'en faut de beaucoup. On avait pourtant tout le temps pour s'y préparer. Petit retour en arrière pour comprendre ce qui va se passer dans les mois qui viennent.

Il y a quinze ans, fleurissaient les premiers articles sur IPv6 dans la presse spécialisée. Depuis, le thème a été rabâché à l'envie, un vrai marronier. Il faut dire, c'était un sujet parfait. De la belle technique, de la prospective et peu de contradicteurs. Démonstration.

Une adresse IP (quelle que soit sa version, 4 ou 6), est un peu l'équivalent d'un numéro de téléphone. Le protocole internet est le cœur battant de l'infrastructure d'acheminement des paquets de données. IPv4, en usage depuis les années 1980, venait d'une époque où l'on ne concevait pas que des milliards d'ordinateurs personnels, consoles de jeu, téléphones ou fours à micro-ondes, puissent un jour rejoindre ce réseau. La limite de 4,2 milliards d'adresses v4 disponibles semblait ne jamais devoir en être une. Plus tard, en pleine révolution de la micro-informatique et alors que l'internet commercial décollait à la verticale, on s'inquiétait que cette croissance bute rapidement sur la raréfaction des adresses. Sans compter les insuffisances congénitales de IPv4 pour garantir la sécurité, un débit minimum ou une latence maximum et des communications mobiles - toutes choses nécessaires aux nouveaux usages populaires du réseau - et surmontées au prix de l'empilement de solutions chères, inélégantes ou les deux. IPv6, conçu par de brillants esprits, à la lumière de l'expérience, serait la réponse définitive. Un nombre d'adresse invraisemblable, comparable à la masse du soleil exprimée en miligrammes, multiplié par cent, et un robuste mécanisme d'extension viendrait à bout de tous les défis posés par l'imagination humaine. C'était l'avenir.

Je n'ai pas résisté à la tentation de le refaire, une dernière fois. Parce que c'est bien fini. Depuis le 3 février, c'est officiel, l'IANA, la maison mère, n'a plus d'adresse v4 en stock. Les registres régionaux (RIPE-NCC, LACNIC, AFRINIC, ARIN, APNIC) ont encore des réserves, sauf pour l'APNIC, en charge de la zone Asie Pacifique, qui a commencé à rationner les fournisseurs d'accès et les entreprises et les pousse à passer à IPv6. D'après l'AFNIC, l'association en charge du domaine .fr, il reste un an d'adresse IPv4 en Europe, selon un communiqué récent.

Le passage à IPv6 est encore devant nous et on est dans le mur. Pourquoi ? Entre une machine uniquement v4 et une autre uniquement v6, la communication est impossible. Le plan original tablait sur une transition progressive, avec très vite des machines pourvues d'une double pile (adresse v4 + v6), faisant le pont entre les deux mondes. Avant que le stock d'adresses v4 soit vide, tout le monde devrait être sur v6. Mais ça n'a pas marché comme ça. Des initiatives pour adapter OS, logiciels et matériels, existent depuis plus de dix ans. Mais l'adoption du protocole par les fournisseurs de services (dont les FAI) est récente et timide. L'explication que j'ai entendue souvent au cours de mes enquêtes est "il n'y a pas assez de demande". La pénurie pourrait bien changer ce point.

À présent, on va avoir des îles IPv6 face à un continent 100% IPv4. Des solutions de traduction sont élaborées. Mais ça risque d'être cher, inélégant ou les deux.

Une enquête publiée dans PC Expert sur l'avancement de la transition, novembre 2008:
lien

samedi 7 mai 2011

Ubuntu Classic vs Unity

Unity est la nouvelle interface par défaut de Ubuntu. Elle est apparue d'abord sur la version "Netbooks" de Ubuntu, destinée aux mini portables, machines low-cost que l'on achète préparé à quelques concessions sur l'agrément d'utilisation. Après deux mois d'utilisation sur un ordinateur à tout faire, ses limites m'apparaissent plus clairement.

Critique de Unity

Le dock situé à gauche de l'écran s'efface dès que le pointeur ne le survole plus et ce comportement n'est pas réglable. Quand on place la souris sur le bord gauche de l'écran, il s'écoule peut-être une demi-seconde avant que le dock surgisse. Pour un lanceur d'application, c'est parfait. On ne démarre pas dix fois un programme dans une session. En revanche, pour basculer d'une application ouverte à l'autre, opération plus fréquente, on perd du temps à chaque fois. En plus du délai d'apparition, ce dock caché rend impossible la "visée", le fait de diriger le pointeur au plus court vers l'application que l'on veut amener à l'avant-plan. Impossible aussi de vérifier quelles applications sont en cours d'exécution d'un coup d'oeil, sans manipuler la souris.

Ce qui est justifié sur l'écran pourri d'un mini portable ne fait pas nécessairement une bonne solution dans d'autres cas d'utilisation.

J'ai apprécié le placement des menus d'application dans une barre commune en haut de l'écran. Ça réduit le nombre total de barres horizontales affichées et économise pas mal d'espace. Le principe est le même dans l'interface du Macintosh depuis l'origine et je le trouve toujours pertinent. Mais dans Unity, les entrées des menus ne s'affichent que si le pointeur survole la barre située en haut de l'écran, lorsque la fenêtre est maximisée. La critique est la même que pour le dock. On ne peut pas repérer les entrées de menus sans manipuler la souris. Ça nuit à la représentation mentale que l'on se fais de l'interface et par conséquent à la navigation.

Un autre regret est l'abandon du menu système de Gnome 2, qui donne un accès rapide aux emplacements du système de fichier. Unity oblige à passer par le dock (bof), ouvrir le navigateur de fichiers Nautilus et enfin sélectionner le répertoire voulu (rebof).

Comment corriger ces défauts ? Voilà mes astuces pour améliorer l'interface du client Ubuntu.

Classic, le retour

Sur l'écran de connexion, après avoir sélectionné l'utilisateur, j'ai changé le type de session en Classic au lieu de Unity. On revient donc à l'interface Gnome 2.

Dans le tableau de bord supérieur (la barre horizontale en haut de l'écran), j'ai conservé telle quelle la barre des menus (à gauche) car elle comporte des raccourcis vers les répertoires importants (Vidéos, Musique...), les volumes disponibles (partition Windows, clé USB...) et les volumes en réseau. Au milieu de cette barre, le grand espace vide me semblait fait pour accueillir la nouvelle appliquette AppMenu (Applet indicateur pour les menus d'applications). Là, les menus sont permanents ! Il faut vérifier qu'une application avec de nombreux menus puisse tout afficher. Au besoin, on réduit la taille des polices d'application dans les préférences de l'apparence du système. On peut aussi remplacer les trois menus système (Application, Raccourcis, Système) par le menu général Gnome qui les intègre sous une forme hiérarchique, moins pratique mais plus compacte. Rappellons qu'on supprime une appliquette avec la commande Enlever du tableau de bord du menu clic droit sur celle-ci et que l'on ajoute une appliquette avec Ajouter au tableau de bord du menu clic droit sur un emplacement vide de celui-ci. Enfin, à droite du tableau de bord, j'ai placé quelques indicateurs (réseau, son, horloge) et un menu pour amener une fenêtre ouverte à l'avant plan. Cette disposition prend très peu de place et affiche l'information essentielle à un moment donné. Je me suis rendu compte après coup qu'elle ressemblait beaucoup à Mac OS Classic. Voilà comment on se découvre conservateur (non, pas réac' !).

Pour compléter le dispositif, un tableau de bord (c'est le terme en usage sous Linux pour désigner une barre ou un ruban d'outils sur le bureau) contenant des raccourcis vers les applications les plus souvent employées sera peut-être utile. Mais si on organise bien le menu des applications (clic droit sur le menu, puis : éditer les menus) il ne le sera pas.

Un dernier raffinement porte sur la barre de titre. Les trois boutons groupés, à droite (Windows) ou à gauche (Mac OS X), pour minimiser, agrandir ou fermer la fenêtre, incitent à l'erreur, surtout s'ils sont de la même couleur et très rapprochés, comme avec certains thèmes. La solution NeXT, un bouton à droite pour fermer, un à gauche pour minimiser et un double clic sur la barre pour replier la fenêtre, était assez élégante. Mais l'agrandissement passait par un menu clic droit sur la barre, pas idéal.

Avec Ubuntu, on peut placer les boutons où l'on veut. Dans un terminal, on tape gconf-editor, puis Entrée. Dans l'arborescence (panneau gauche), on déplie Apps, puis Metacity et on sélectionne General puis, dans le panneau central, Button Layout. D'un double-clic, on entre en mode éditeur. J'ai écrit "close:maximize", ce qui correspond à un bouton de fermeture à gauche de la barre et d'agrandissement à droite. Tant qu'on est dans Gconf-editor, on choisit les icônes présentes sur le bureau. Sans tableau de bord inférieur, on ne dispose plus de l'appliquette de la corbeille. Pour l'avoir sur le bureau, il faut déplier Apps puis Nautilus, cliquer sur Desktop, puis cocher la case Trash_icon_visible dans le panneau central de la fenêtre.

Pour minimiser une fenêtre, opération très courante pour dégager la vue sur un bureau encombré, j'ai pensé qu'un double-clic sur la barre serait plus rapide que d'atteindre un petit bouton avec le pointeur. Pour ce réglage très simple, on va dans le menu Système, Préférences, Fenêtres. Un menu propose plusieurs actions, dont la réduction.



Une fois arrangé, le bureau Gnome présente une seule différence avec le System 7 du Macintosh: le menu de gauche bascule entre les fenêtres ouvertes et non pas entre les applications.